Problématique de la mobilisation et de la préservation des ressources hydriques dans le Sersou (Bassin Cheliff amont Boughzoul)

Abstract

Le début du XXIème siècle, s’annonce sous le signe d’une aggravation de la pénurie d’eau, dans la région occidentale du pays ou l’attention est particulièrement attirée sur l’approvisionnement des ressources en eau dans le bassin versant Cheliff amont Boughzoul exclusivement imputables aux effets de l’aridification du climat, de la croissance démographique et des politiques de développement envisagées notamment en agriculture. En effet, le déficit hydrique chronique estimé à 44.92 Hm3/an à l’horizon 2020 est le résultat d’un climat défavorable, caractérisé principalement par une faible pluviosité (150 mm/an) et une intense évapotranspiration, conjuguée à une composante en besoins de la petite et moyenne hydraulique accrus, dictée par la politique de développement agricole mise en oeuvre par les programmes FNDRA et PSD (Fonds National de Régulation et de Développement Agricole - Programmes Sectoriels de Développement) visant à accroitre la superficie irriguée. La confrontation des paramètres initiaux de dimensionnement à ceux enregistrés réellement durant 16 ans d’exploitation des barrages, révèle des écarts sensibles en faveur de la diminution tant des apports que des précipitations. Le recours au transfert Djelfa P1 (Transfert des eaux du Sahara septentrional vers les hauts plateaux), puisant dans l’Albien par des champs captants dans le complexe terminal, constitue une option incontournable pour équilibrer le bilan hydrique déficitaire du bassin à l’horizon 2020 et assurer une disponibilité de la ressource même au- delà. Les gains résultants de l’adoption d’un nouveau mode de gestion dans l’exploitation des barrages sont susceptibles de contribuer dans le redressement de la situation par la réactualisation des affectations initiales, restées immuables depuis leurs inaugurations