Evaluation des effets biologiques et métaboliques des extraits des grignons d'olive de l'ouest algérien sur des rats rendus diabétique.

Abstract

De nombreuses études ont souligné le rôle des grignons d’olive (GO) dans la prévention de diverses maladies grâce à ses propriétés antioxydantes. Dans ce contexte, notre étude a exploré la phytochimie, l’activité antioxydante, les effets antidiabétiques, la toxicité aiguë, ainsi que les propriétés anti-hémolytiques et anti-inflammatoires des GO. L’analyse phytochimique a révélé des concentrations notables de composés phénoliques (cp), tanins et flavonoïdes, dans l’extrait hydro-éthanolique (EHE) des GO bruts contenant respectivement 90,14 ± 15,55 mg EAG /g PS, 7,31 ± 0,96 mg EC/g PS et 73,97 ± 1,08 mg EQ/g PS. Le pouvoir antioxydant mesuré par le test DPPH a révélé un EC50 de 1,704 ± 0,023 mg /mL, tandis que le test de pouvoir reducteur a donné un EC50 de 2,71 ± 0,23 mg /mL, et la capacité antioxydante totale (CAT) a été évaluée à 45,41 ± 4,81 mg EAG/g PS. La fraction aqueuse obtenue à partir de l’extrait délipidé des GO, ayant subi une série de lavages successifs avec des solvants de polarité décroissante (dichlorométhane, acétone, acétate d'éthyle, éthanol et eau), s'est révélée particulièrement riche en composés bioactifs. Elle contient notamment 130,81 ± 13,99 mg EAG/g PS de cp, 52,01 ± 3,41 mg EQ/g PS de flavonoïdes, et 10,960 ± 0,966 mg EC/g PS de tanins. Cette FAq a également montré un pouvoir antioxydant remarquable, avec un EC50 déterminé par le DPPH de 2,46 ± 0,04 mg /mL, un EC50 mesuré par le pouvoir reducteur de 2,026 ± 1,85 mg /mL, et une CAT de 51,191 ± 3,72 mg EAG /g PS. Dans le cadre du diabète induit par la streptozotocine chez le rat Wistar, l’extrait hydro-ethanolique des GO bruts et la fraction aqueuse des GO délipidés, ont montré des effets bénéfiques sur le cholestérol, les triglycérides, favorisant la sécrétion d’insuline et réduisant significativement les niveaux de glycémie. Ils ont montré un puissant potentiel antioxydant, rétablissant l’équilibre rédox des cellules β et réduisant les dommages oxydatifs, notamment les niveaux de malondialdéhyde et de protéines carbonylées. De plus, ils ont révèlé un fort potentiel anti-hémolytique et anti-inflammatoire. Lors de test de toxicité aiguë, l'extrait hydroéthanolique (EHE) s'est révélé non toxique, avec une DL50 dépassant 5000 mg/kg indiquant une large marge de sécurité. À des doses modérées, cet extrait a présenté des effets bénéfiques sur le métabolisme, notamment une prise de poids significative observée chez les mâles, soulignant son potentiel d'application pour des usages biologiques ou thérapeutiques. Cependant, des doses supérieures à 500 mg/kg ont entraîné des dysfonctionnements hépatiques et rénaux, bien que les examens histologiques n’aient révélé aucune lésion tissulaire. En conclusion, l’EHE et la fraction aqueuse sont riches en composés bioactifs, qui présentent un fort potentiel antioxydant, cytoprotecteur, antidiabétique, anti-hémolytique et anti-inflammatoire. Leur innocuité à doses modérées en fait des candidats prometteurs pour le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques basées sur ces extraits naturels.