La ville algérienne face aux défis du développement durable: l’impact de la compacité urbaine sur la qualité de l’air - Cas de la ville d’Oran -

Abstract

Dans la littérature, il existe un consensus commun quela forme urbaine compacte est le modèle idéal pour une ville durable favorable à l'environnement et donc à la santé des habitants. En effet, comparé à l'étalement urbain, la compacité peut améliorer la durabilité grâce à plusieurs facteurs, notamment : la réduction de la consommation des sol et de l'énergie, la réduction des déplacement motorisés en favorisant la proximité et l'accessibilité et donc la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'amélioration de la mixité fonctionnelle et donc la diversité sociale, l'augmentation de l'activité physique en favorisant les déplacements actifs et donc une moindre dépendance à la voiture. Cependant, , la ville compacte fait aussi l’objet de nombreuses controverses scientifiques peut également affecter la santé des habitants par : le surpeuplement, le manque d'espaces verts qui peut réduire les possibilités d'activités favorables à la santé telles que l'activité physique en plein air et les loisirs qui réduisent le stress, une forte exposition au bruit et à la pollution atmosphérique. L'objectif de cette thèse est d'examiner l'effet de la compacité urbaine sur la qualité de l'air. Nous faisons l'hypothèse que '' La forme urbaine affecte la qualité de l'air, ce qui constitue un facteur de risque pour la santé des habitants''. Nous testons cette hypothèse sur la ville d'Oran en se basant sur l'approche de l'analyse quantitative de son tissu urbain par l'utilisation des indicateurs paysagers à travers l'application du processus de télédétection et d'utilisation des outils SIG pour convertir les données satellitaires en image raster afin de pouvoir calculer lesdits indicateurs. Cette méthodologie nous permet d'identifier le degré de compacité de chaque zone d'Oran. Par la suite, nous superposons le résultat du calcul sur la donnée de la qualité de l'air qui indique la concentration du polluant de l'oxyde d'azote (NOx). Le résultat de cette étude montre que les zones les plus compactes sont associées à une forte concentration de polluants atmosphériques qui dépasse le seuil des recommandations de l'OMS sur la qualité de l'air ce qui a des effets directs sur la santé respiratoires des habitants.