Contribution de l’étude des débits extrêmes à la gestion des événements hydrologiques. Cas du bassin versant de l’oued Boumessaoud (NW algérien)

Abstract

L'évaluation et la prédiction des débits extrêmes, tels que les crues et les étiages, revêtent une importance cruciale dans les études de projets stratégiques visant la prévention et la gestion des risques liés aux inondations et aux sécheresses dans les bassins versants. Dans le cas spécifique du bassin versant d'Oued Boumessaoud, situé dans le Nord-Ouest de l'Algérie et constituant un affluent de la rivière Tafna, l'estimation des débits maximums constitue un apport très important aux connaissances sur le fonctionnement hydrologique des sous bassins de la Tafna et une suite des études déjà réalisées dans la région. Le bassin versant d'Oued Boumessaoud couvre une superficie de 118 km² et présente un climat semi-aride, avec une moyenne annuelle des précipitations de 449,83 mm et une moyenne annuelle des températures de 18,2 °C. Pour résoudre le problème de l'estimation des débits maximums, différentes formules empiriques classiques ont été utilisées, telles que les formules de Taibi-ANRH, Mac-Math, Giandotti, Turazza et Mallet-Gauthier, ainsi que la méthode du Gradex. Toutefois, il est important de noter que l'utilisation de ces formules peut entraîner des erreurs qui, à leur tour, peuvent causer des problèmes tels qu'une mauvaise conception et utilisation des ouvrages hydrauliques et des dépenses inutiles. À la lumière des résultats obtenus, il a été constaté que les formules de Mallet-Gauthier et de Mac-Math donnent les plus proches valeurs de celles obtenues par les observations sur l’oued pour estimer les débits maximums selon différentes périodes de retour. Cela indique que ces formules peuvent être privilégiées pour les calculs de conception des ouvrages hydrauliques dans le bassin versant d'Oued Boumessaoud et ceux de la région qui lui sont semblable. En ce qui concerne les débits minimums, la méthode des débits classés a été utilisée pour estimer ces valeurs. Ensuite, les débits d'étiage caractéristiques ont été estimés. Enfin, le volume stocké correspondant à différentes périodes de retour peut être calculé en utilisant le coefficient de tarissement obtenu à partir des hydrogrammes de crues. Il convient de noter que ces estimations et méthodes utilisées sont basées sur des données et des modèles disponibles, mais qu'elles peuvent comporter des incertitudes. Par conséquent, il est recommandé d'affiner ces évaluations en fonction des besoins spécifiques du projet, en tenant compte des données locales, des conditions hydrologiques actuelles et des considérations supplémentaires spécifiques à la gestion des bassins versants et à la prévention des risques hydrologiques.