Etude in vitro et in vivo de la virulence d’Acinetobacter baumannii

Abstract

La présente étude a porté sur la recherche, in vitro, de certains facteurs de virulence et d’invasion (formation de biofilm, croissance sous conditions limitées en fer, synthèse d’une gélatinase, mobilité et agglutination des hématies humaines) chez cinq souches cliniques d’A. baumannii, isolées de divers échantillons cliniques et sur l’évaluation, in vivo, de l’adhésion d’une souche d’A. baumannii aux cellules du tractus urinaire (la vessie et les reins) chez un modèle animal, la souris Swiss. Les cinq souches d’A. baumannii ont fait l’objet d’un test de sensibilité à différents antibiotiques, d’une évaluation, in vitro, de quelques facteurs de virulence (formation de biofilms, croissance dans des conditions limitées en fer, synthèse d’une gélatinase, mobilité et agglutination des hématies humaines). L’architecture des biofilms formés par ces souches a été mise en évidence par microscopie électronique à balayage. Par ailleurs, une étude, in vivo, a été réalisée par établissement d’une pyélonéphrite ascendante, chez des souris Swiss et visualisation de ces effets sur les organes urinaires. Des coupes histologiques des vessies et des reins ont été également effectuées. Il ressort de cette étude que les souches d’A. baumannii sont capables de former des biofilms avec différentes intensités entre les souches et avec des activité métaboliques élevées. Les isolats multirésistants (Acb 33, Acb 67, Acb 68, Acb 75 et Acb 85) sont capables de croître dans un environnement limité en fer avec des taux différents. Les cinq souches, gélatinase négative, exhibent des phénotypes de mobilité de type Twitching à l’exception de la souche Acb 68 et expriment une réaction d’hémagglutination sensible au D-mannose. Les observations microscopiques des coupes histologiques ont révélé des inflammations significatives de l’urothélium vésical et le tissu rénal chez les souris infectées