Dépistage du cancer du col utérin chez les femmes greffées rénales sous immunosuppresseurs

Abstract

Introduction : Chez les patientes transplantées rénales, l’incidence des cancers, notamment le cancer du col est augmenté par rapport à la population générale en raison de leur traitement immunosuppresseur. Objectifs : Le but de notre travail est de déterminer la prévalence du cancer ou des lésions précancéreuses du col utérin chez les femmes greffées rénales sous immunosuppresseurs, et d’étudier la relation entre les immunosuppresseurs et l’apparition de ce cancer chez cette population. Patients et méthodes : L’étude est de type transversal descriptif, elle s’est déroulée de septembre 2021 à juin 2022. Elle porte sur 22 femmes transplantées du rein et suivies au service de néphrologie du CHU Tlemcen. Toutes les femmes ont bénéficié d’un frottis cervico-vaginal avec analyse cytopathologique. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS Version 25. Résultats : L’âge moyen de la population est de 41.36 ans ±8.432. Presque le tiers (31.82%) ont présenté un diabète post greffe ,22.7% une HTA et 45.45% ont eu des infections urinaires en post greffe. Le traitement d’entretien majoritairement utilisé (95.45%.) est la triade: Tacrolimus ,corticoides,et mycofénolate mofétil. Nos greffées ont bénéficié du frottis après un délai post greffe moyen de 7 ans. Environ le tiers (34.84%) des frottis analysés était propre, 52.63% inflammatoires ou inflammatoires et atrophiques et 10.53% présentaient des lésions malpighiennes type ASC-US. Les deux greffées ayant présentées des lésions malpighiennes ont eu des grossesses avant la greffe Aucune corrélation statistique entre les lésions de type ASC-US et l’âge, la durée de la greffe, les grossesses et les médicaments Immunosuppresseurs n’a été observée. Cependant la durée courte de l’étude et le nombre réduit de notre échantillon d’étude constituent la limite de notre travail Conclusion : les femmes greffées rénales sous immunosuppresseurs sont à haut risque de développer un cancer du col de l’utérus d’où la nécessité d’un dépistage annuel par un frottis cervico-vaginal, pour diminuer sa prévalence chez cette population immunodéprimée.