Evaluation des propriétés antioxydantes des extraits des feuilles de l’olivier cultivé (Olea europaea L)

Abstract

Les substances naturelles issues des végétaux présentent des intérêts multiples mis à profit dans la biotechnologie tant dans l’industrie alimentaire, cosmétique que pharmaceutique. Parmi ces composés on retrouve une grande partie des métabolites secondaires qui se sont illustrés dans beaucoup de domaines et même en thérapie. Dans ce contexte, nous avons recherché l’activité antioxydante d’Olea europaea L, une plante médicinale appartenant à la famille des Oleaceae, elle est largement utilisée dans les remèdes traditionnels pour ses nombreuses propriétés biologiques. Les feuilles de cette plante ont été soumises à une extraction sous reflux pendant 3h en utilisent trois solvants eau/acétone (30/70 ; v/v), eau/méthanol (30/70 ; v/v), et l’eau distillée. Les rendements respectifs des trois extraits sont : 12.92%, 14.37% et 20.22%. L’examen phytochimique qualitatif réalisé sur les feuilles d’olivier a montré la présence des tanins, les terpénoïdes, les saponosides et les sucres réducteurs en quantité importante, il a en outre révélé des quantités plus faibles des flavonoïdes et des glycosides cardiaques. Une analyse quantitative des polyphénols et des flavonoïdes des extraits est réalisée, montrant des teneurs importants en polyphénols totaux et en flavonoïdes. L’extrait hydrométhanolique obtenu par extraction sous reflux est plus riche en ces constituants par rapport aux autres extraits où les teneurs sont de l’ordre de (192 ± 0.03 mg Eq AG/g d’extrait et 253 ± 0.01 mg Eq C/g d’extrait), suivi par l’extrait hydroacétonique (128 ± 0.05 mg Eq AG/g d’extrait et 181 ± 0.08 mg Eq C/g d’extrait) et enfin l’extrait aqueux (80 ± 0.01 mg Eq AG/g d’extrait et 145 ± 0.06 mg Eq C/g d’extrait). L’activité antioxydante des extraits des feuilles d’olivier a été évaluée par deux méthode: le piégeage de radical libre DPPH• et la réduction du fer FRAP. Pour la première méthode, les résultats révèlent que l’extrait hydroacétonique des feuilles d’olivier présente l’activité la plus élevée avec un CI50 de 5.69 ± 0.09 μg/mL par rapport à l’extrait hydrométhanolique et l’extrait aqueux où les CI50 sont de l’ordre de 7.09 ± 0.11 et 15.18 ± 0.07 μg/mL, respectivement. Pour la deuxième méthode, les résultats révèlent que l’extrait hydrométhanolique a présenté le plus d’activité pour réduire le fer avec une CE50 de 0.42 ± 0.07 mg/mL suivi par l’extrait hydroacétonique et l’extrait aqueux où les CE50 sont de l’ordre de 0.52 ± 0.08 et 0.54 ± 0.05 mg/mL respectivement. Les résultats obtenus dans cette étude, montre la richesse des feuilles d’Olea europaea en substances chimiques telle que les tanins, les terpénoïdes, les saponines et les sucres réducteurs qui pourraient représenter une nouvelle source potentielle de molécules bioactives en thérapeutique. Mots clés : Olea europaea, plantes médicinales, activité antioxydante, extraits bruts, screening phytochimique.