Hydrologie et transport solide dans le bassin versant de l'oued saida : Modélisation pluie-debit et debit liquide -transport solidee

Abstract

Le bassin versant de l’oued Saida se situe en zone semi-aride. Affecté, depuis plusieurs décennies par le problème de l’érosion hydrique causée en grande partie par la récession climatique d’une part et la forte pression anthropique d’autre part, provoquant de sérieuses pertes du patrimoine foncier. Dans le cadre de ce travail, et dans le but de mieux cerné le problème, notre étude portera dans une première phase sur un diagnostic physico-géographique, afin de caractériser les différents facteurs naturels intervenant dans les écoulements d’eau et dans une seconde phase, l’évolution des régimes pluviométriques et hydrologiques et leurs conséquences sur les ressources en eau superficielle. Les bilans d’exportations de matières en suspension ont été menés sur une période de 30 années par les services de l’Agence Nationale des Ressources Hydriques d’Algérie. L’analyse des données a permis de montrer l’importance des saisons dans la compréhension des phénomènes hydrologiques dans ce bassin des régions semi-arides. Les flux de sédiments en suspension recueillis à l’exutoire d’un bassin versant sont étroitement liés aux débits liquides. Les modèles de relation liant ces deux paramètres reposent sur des concepts similaires faisant intervenir la loi de puissance y=axb. L’objectif principal à trait aux aspects théoriques et pratiques du phénomène du transport solide. Les résultats ont permis d’identifier de manière assez concluante les modèles saisonniers. L’échelle saisonnière est très représentative du phénomène du transport solide. Les valeurs maximales des apports solides sont enregistrées durant la saison d’automne dépassant significativement les autres saisons. Cette variabilité trouve son explication dans les caractéristiques biogéographiques du milieu et la nature agressive des pluies d’automne. Les apports solides sont estimés à 29667 t/an, avec une dégradation spécifique de 55 t/km2/an. La modélisation du comportement hydrologique est incontournable dès lors que l’on s’intéresse à des problématiques relatives à l’évaluation et la gestion optimale des ressources eau. Ceci s’illustre par un aspect quantitatif, dans les pays comme l’Algérie où l’alimentation en eau est un facteur limitant. Pour ce faire, nous avons utilisé le modèle du génie-rural suivant trois échelles de temps annuel (GR1A), mensuel (GR2M) et journalier (GR4J). Les paramètres de ces modèles, ont été déterminés avec des critères de qualité satisfaisants. Les critères de Nash obtenus sont supérieurs à 70%, avec des coefficients de corrélations acceptables.