PLACE DES BIOMARQUEURS RENAUX PRECOCES DANS LE SUIVI DE LA CHIMIOTHERAPIE ANTICANCEREUSE

Abstract

La tolérance rénale des anticancéreux est un problème d'actualité lié à la fois à la toxicité intrinsèque de certaines chimiothérapies anticancéreuses et au terrain représenté par le patient cancéreux lui-même. La néphrotoxicité de ces molécules peut être révélée par des marqueurs précoces de souffrance rénale. Ce travail est une étude cohorte analytique type avant/après ayant intéressé 26 femmes et 16 hommes, d’âge moyen de 45 ans, atteints d’une maladie cancéreuse dont le cancer du sein représente 49% des cas. Ces patients sont soumis à une chimiothérapie anticancéreuse et suivis pendant quatre cures. Les taux moyens du NGAL urinaires et leurs extrêmes restent dans les normes (< 150 ng/ml) durant les 04 cures de chimiothérapie, ces taux s’élèvent après chaque cure mais sans signification statistique. Cependant, les valeurs moyennes du KIM-1 étaient supérieures à la normale avec une élévation après chaque cure mais qui n’est significative qu’au cours de la première. Ainsi, le KIM-1 semble être un marqueur sensible et spécifique de l’atteinte tubulaire. De plus, les valeurs moyennes de ces deux biomarqueurs étaient les plus élevées après la 4ème cure sans dégradation ultérieure de la fonction rénale, pouvant témoigner qu’une certaine souffrance tubulaire rénale a pu se développer après plusieurs cures sans toxicité rénale franche. Dans la majorité des cas, les produits antimitotiques utilisés n’ont pas causé une toxicité rénale, ceci grâces à l’adaptation des posologies ainsi aux mesures de prévention établies