« Les bases éthiques à observer par le médecin traitant en pédiatrie, en face des tuteurs, à propos de la déclaration des maladies graves, au service de pédiatrie, EHS mère-enfant, Tlemcen ».

Abstract

Introduction : Le diagnostic et l’annonce d’une maladie grave chez un enfant est une situation extrêmement difficile pour les parents ainsi que pour le médecin qui annonce le diagnostic. Cette annonce fait intervenir plusieurs acteurs : le médecin, le psychologue, les tuteurs, l’enfant et l’équipe soignante. Le processus de la déclaration doit obéir à des règles éthiques qui vont aider l’enfant et ses parents à surmonter ce moment qui va changer leur vie tels que l’explication clair de la maladie, le respect de déni, l’éducation thérapeutique, et le soutien psychologique. La méconnaissance de ces principes génère une atmosphère de mal compréhension et un déficit relationnel entre les tuteurs et leur enfant malade avec le médecin traitant avec pour conséquence une confiance altérée qui va générer des problèmes dans la prise en charge ultérieur du malade. La question qui se pose est la suivante : ou se situe le problème ? Objectif : Notre étude a pour objectif de montrer aux médecins pédiatres la démarche à suivre dans une déclaration d’une maladie grave conformément à l’éthique. Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude statistique descriptive, réalisée à partir d’une enquête qui a été mené auprès des résidents et médecins spécialistes, ainsi que les internes en médecine de service de pédiatrie EHS mère-enfant Tlemcen. Elle a été orientée sur l’identification des connaissances dans l’éthique de la pratique médicale en cas d’une déclaration d’un diagnostic grave en face des tuteurs chez un enfant malade, essentiellement la charte européenne des droits de l’enfant hospitalisé et les lois relative aux droits des enfants, et le degré de leur application dans la pratique courante. Résultats : La plus part des médecins en formation générale ou dans la spécialité affirment qu’ils ont des notions sur la morale et sur l’éthique de la pratique médicale. La charte européenne et la loi algérienne relative à la protection de l’enfant ont été une découverte pour la majorité. Le règlement intérieur de l’établissement hospitalier est pratiquement méconnu par tous les médecins. Pour les droits de l’enfant malade chacun deux a énumérer certains points tels que : le respect de l’intimité, le droit aux soins appropriés, le droit de l’enfant d’avoir ses parents avec lui en cas d’hospitalisation, une information clair sur les soins, ainsi que le droit de s’exprimer. Ils voient que le role de médecin dans la déclaration est primordial et peut se résumer en quelques points essentiels, on cite : rassurer les tuteurs tout en restant objectifs et empathiques, expliquer d’une façon compréhensible et clair sans alarmer et répondre aux questions des tuteurs, respecter le déni, ne pas donner de faux espoirs. La majorité déclare à partir du questionnaire qu’ils n’ont pas étés confronté à des problèmes avec les tuteurs d’un enfant après la déclaration d’une maladie grave. Ceux qui ont été confronté à des problèmes citent essentiellement : le déni, le refus de diagnostic, la violence, état d’agitation et perte de connaissance. Conclusion : Notre étude est orientée vers une population des internes en médecine et des résidents et médecins spécialistes en pédiatrie au service de pédiatrie EHS mère-enfant Tlemcen. Elle confirme la méconnaissance de l’éthique de la pratique médicale et les réglementations relatives aux droits de l’enfant tels que la charte européenne des droits de l’enfant hospitalisé, les lois relative à la santé, et le règlement intérieur de l’établissement hospitalier. elle affirme l’ignorance de certains droits de l’enfant malade hospitalier dans le service de pédiatrie; et elle jette la lumière sur la nature des relations entre les tuteurs- l’enfant malade et le médecin traitant, qualifiées comme complexes, génératrices de problèmes éthiques et d’inquiétude pour les tuteurs et l’enfant. Elle pourrait servir comme une référence aux médecins pour rehausser la dimension éthique dans leur formation.