Le syndrome d’apnées du sommeil en médecine générale : état des lieux des pratiques, freins à la prise en charge et au suivi.

Abstract

Le syndrome d’apnées du sommeil en médecine générale : état des lieux des pratiques, freins à la prise en charge et au suivi. Enquête descriptive auprès de 50 médecins généralistes de la région de la wilaya de Tlemcen Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est une Pathologie d’individualisation récente dont la prévalence est estimée à 4% de la population adulte, ce qui implique qu’un patient sur 25 reçus en consultation de médecine générale est susceptible d’être atteint. Or cette pathologie est encore mal connue des médecins généralistes, et demeure sous-diagnostiquée. Ces derniers sont semble-t-il confrontés à des freins dans leur pratique courante, tant au niveau de la prise en charge que du suivi des patients apnéiques. L’objectif de cette étude a été de réaliser un état des lieux de leur pratique, en région Tlemcenienne, et de mettre en évidence et de quantifier ces éventuels freins. Il s’agit d’une étude quantitative, prospective, à visée descriptive, par le biais d’un questionnaire fermé (10 questions, 50 items), réalisée en entretien face a face d’une population des médecins généralistes exerçant en Tlemcen, tirée au sort du 13 novembre au 13 décembre. Le questionnaire a été élaboré après analyse de la filière de soins du SAHOS, et s’appuie sur les données de la littérature. 50 médecins généralistes sur 65 contactés ont notamment accepté de participer à l’étude. 33 médecins sur 50 (soit 66%) ont déclaré ne pas avoir des patients apnéiques. Sur les 17 médecins restants, 18% ont déclaré ne pas accorder de priorité au dépistage des patients apnéiques (existence de comorbidités prioritaires). Concernant l’orientation, 83% ont déclaré adresser les patients dépistés à un Spécialiste. 53% ont mentionné l’absence de correspondant adapté centre de sommeil comme un frein à la finalisation du diagnostic, 47% des médecins interrogés soit 7 sur 17 la mise en place de l’appareillage par ppc relevait exclusivement du spécialiste ; 59% des médecins interrogés ont déclaré un manque de coordination avec les confrères spécialistes. Dans le cadre de l’éducation des patients, 65% ont déclaré donner à leurs patients apnéiques et appareillés des explications afin de favoriser l’observance 76% ont proposé l’intégration du patient apnéique dans un réseau pour une meilleure prise en charge. Concernant le rôle du médecin généraliste dans la filière de soins, 94% ont répondu le dépistage, et 35% l’orientation de ces patients. Conclusion : le rôle de médecin généraliste reste primordiale dans le dépistage du SAS, l’éducation et l’orientation du patient. La nécessité d’organiser des séances de formation à propos du SAS pour optimiser les connaissances et améliorer la prise en charge des malades atteints de SAS.