Valorisation des résidus du palmier dattier (Phoenix dactylifera L.), essai de production de bioéthanol

Abstract

Les essais de la production d'éthanol à partir de la biomasse lignocellulosique du palmier dattier ont été initiés par un isolement fongique. Un total de 42 isolats fongiques issus de la palme sèche et de 14 isolats d’origines sol subaquatique du Barrage de Djorf Torba (Béchar). L’isolement fongique a été suivi par un criblage sur milieux solides de l’exo- et endo-glucanase. Deux souches (Sb3/4 et Sb4/3) ont été sélectionnées comme étant les plus performantes avec un EI entre 1,07 et 1,16. Les analyses moléculaires des souches Sb3/4 et Sb4/3 ont permis de les identifier comme étant Aspergillus iranicus isolat MS-34 et Talaromyces verruculosus isolat MS-43 respectivement. La caractérisation de la biomasse a montré que la palme est composée d’une faible proportion en matière azotée (0,028 %). Le prétraitement par KOH s’est révélé efficace avec une libération de cellulose jusqu’à 1276,11 mg/l. Tandis que le rendement en sucres dans les milieux d’hydrolyse a atteint 197,84 mg/l à P-KOH50%, mais la CMCase, la FPase et la concentration en protéines étaient à leurs maximums dans le P-KOH20% à raison de 11,29 UI/ml, 4,76 UI/ml et 6,18 mg/ml respectivement. La cinétique enzymatique a montré une forte activité endoglucanase et exoglucanase chez A. iranicus isolat MS-34. A l’inverse, l’activité β-glucosidase et la teneur en protéine se sont montrées plus importantes avec la souche T. verruculosus isolat MS-43. Les activitrés les plus optimales de la CMCase et FPase ont été trovées à 60°C, alors que l’activité optimale de la FPase de. A. iranicus isolat MS-34 a été trouvée à 50°C. Ces activités sont optimales à un pH 4.0 pour les activités d’A.iranicus, 6.0 pour l’FPase et 8.0 pour la CMCase de T. verruculosus. La mixture enzymatique des deux souches qui a été utilisée pour l’hydrolyse de la palme a montré des activités enzymatiques plus importantes que celle de monoculture avec un rendement en saccharification de 64,9 %. La fermentation des hydrolysats a permi d’obtenir un rendement maximal en éthanol de 2,04 g/l et qui a été estimé comme un rendement de 15,33 % par rapport à la biomasse initi