Influence de la radiothérapie métabolique à l’iode 131 sur les cellules sanguines chez des patients atteints du cancer différencié de la thyroïde : Expérience du service de médecine nucléaire du CHU Tlemcen

Abstract

Le cancer différencié de la thyroïde est le plus fréquent des cancers endocriniens. Il représente environ 1% de l’ensemble des cancers avec une prédominance féminine. Cette situation critique nécessite une prise en charge thérapeutique bien défini en l’occurrence la radiothérapie métabolique à l’iode 131. L’objectif de notre étude été d’évaluer chez les patients atteints d’un cancer différencié de la thyroïde opérés, l’impact de la radiothérapie métabolique sur leurs cellules sanguines. Pour ce faire, nous avons entrepris une étude réalisée au niveau du service de médecine nucléaire du CHU de Tlemcen de type rétrospective, descriptive et analytique sur des dossiers de patients irradiés entre Janvier 2019 et Février 2021. Sur un total de 293 dossiers exploités, seul 55 ont été retenus dont la NFS complète été retrouvé (avant et après traitement à l’iode 131). L’âge moyen des patients été de 45,76 ± 14,64 avec un sexe ratio de 06 femmes pour 01 homme. Parmi les paramètres sanguins étudiés, seules les moyennes des globules blancs (GB) et des plaquettes (Plt) étaient significativement différentes entre la phase pré et post radiothérapie métabolique avec respectivement 7,33 ± 2,13 vs 6,73 ± 2,04 ; p < 0,007 pour les GB et 281,6 ± 86,05 vs 256,31 ± 68,33 ; p < 0,001 pour les plaquettes. A la lumière de ses résultats, nous pouvons supposer que le traitement par l’iode 131 dans le cancer différencié de la thyroïde a un effet délétère sur les cellules sanguines.