Etude descriptive de prévalence de la néphropathie lupique au niveau de service de néphrologie CHU Tlemcen

Abstract

En conclusion, l'étude de la fréquence de la néphropathie lupique au sein du service de néphrologie du Centre Hospitalier Universitaire Dr TidjaniDamerdji – Tlemcen révèle des chiffres préoccupants. La néphropathie lupique, une complication grave du lupus érythémateux disséminé, affecte un pourcentage significatif de patients atteints de lupus. Les données épidémiologiques révèlent une prévalence variable de la néphropathie lupique dans différentes populations à travers le monde. Cependant, des études récentes indiquent une augmentation de l'incidence de la néphropathie lupique, ce qui suggère une préoccupation croissante pour la santé publique. Différentes caractéristiques sociodémographiques ont été identifiées, tels que le sexe féminin, l'âge jeune au moment du diagnostic du LED, la présence d'anticorps spécifiques et d'autres caractéristiques immunologiques. Une meilleure compréhension de ces facteurs peut contribuer à une prise en charge individualisée des patients et à l'identification des personnes les plus à risque de développer une néphropathie lupique. En ce qui concerne le traitement, nous avons analysé les options disponibles, notamment les corticostéroïdes, les antipaludéens de synthèse, les immunosuppresseurs en particulier le MMF et les agents biologiques. Nous recommandons également une approche multidisciplinaire impliquant des néphrologues, des rhumatologues, des psychologues et d'autres professionnels de la santé pour garantir des soins complets et adaptés à chaque patient. Actuellement, malgré les résultats prometteurs du MMF, nous faisons face à une lacune de données à long terme provenant d'études prospectives portant sur l'utilisation de ce médicament en tant que première option thérapeutique. En ce qui concerne le traitement d'entretien, le choix se porte généralement sur le MMF ou l'AZA. L'observance thérapeutique chez les patients atteints de néphropathie lupique est un élément crucial pour assurer l'efficacité du traitement et la gestion de la maladie. Cependant, il existe souvent des défis liés à l'observance chez cette population spécifique, du fait de la chronicité de la maladie et une prise journalière de médicaments au effets secondaires qui se révèlent parfois difficiles à accepter par les malades. Les avancées récentes dans la compréhension de la physiopathologie du lupus érythémateux disséminé (LED) et de la néphropathie lupique ouvrent des perspectives encourageantes pour le développement de thérapies plus ciblées à moyen et long terme. Ces avancées suscitent l'espoir de pouvoir guérir le LED et la néphropathie lupique en agissant de manière plus spécifique sur les mécanismes sous-jacents de la maladie.