l'éthique de l'apprentissage en science médicale, à la faculté de médecine de Tlemcen, une réflexion sur les droits et les devoirs de l'étudiant à travers la charte de déontologie et d'éthique universitaire

Abstract

Introduction : L’enseignement universitaire obéit à des principes, dont l’observation et le respect s’imposent. Il fait intervenir plusieurs acteurs : l’étudiant, l’enseignant, et l’administration ; qui travaillent dans le respect et participent mutuellement à l’accomplissement des règles assurant l’apprentissage dans un milieu scientifique et intellectuel. Il est important que l’étudiant qui se destine aux études universitaires, s’imprègne à un comportement exemplaire et prenne connaissance des valeurs éthiques et s’engage à les appliquer dans son parcours de graduation. Actuellement il est constaté un déficit relationnel entre le facilitateur « l’enseignant » et l’apprenant « l’étudiant » avec pour conséquences une confiance altérée, et des résultats pédagogiques qui ne sont pas satisfaisants. La question qui se pose est la suivante : ou se situe le problème ? Objectif : notre objectif est de contribuer à connaitre la charte de la déontologie et de l’éthique dans l’apprentissage de la médecine, en milieu universitaire et de décrire la dimension éthique dans la formation apprenants et dans les rapports avec les acteurs de l’enseignement. Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude descriptive et qualitative puisqu’il s’agit d’un état des lieux, réalisé à partir d’une enquête qui a été menée auprès des étudiants de la dernière année d’étude en sciences médicales, elle a été orientée sur l’identification des connaissances dans l’éthique de l’enseignement de la médecine à la faculté de médecine de Tlemcen, essentiellement la charte de déontologie et d’éthique universitaire algérienne et leur application dans leur cursus. Résultats : Une partie non négligeable des étudiants n’avaient aucune notion sur la morale et sur l’éthique à l’université. Alors que la charte de la déontologie et de l’éthique universitaire Algérienne, était pour la majorité une découverte. Une partie majoritaire des étudiants ignorent l’existence d’un statut de l’étudiant. Pour les droits de l’étudiant à l’université, chacun d’eux a énuméré certains droits, tels que la liberté d’expression et de réclamation, le droit à une formation de qualité et des épreuves pédagogiques bien organisées, l’égalité entre les étudiants. Pour les devoirs l’ensemble des étudiants qui les connaissait, sont parvenus à identifier le respect des enseignants et des fonctionnaires de l’université, l’assiduité, le respect des mesures de sécurité et d’hygiène au sein de la faculté, le port de vêtements adéquats, avoir un bon comportement, et le devoir de bonne conduite durant les épreuves pédagogiques. Les étudiants qui ont acceptés de répondre à notre question sur un éventuel problème d’ordre éthique confronté à la faculté durant leur cursus universitaire, ont été précis sur le manque du respect par les enseignants, la fréquence des corrigés type, non conformes des épreuves d’évaluation. Conclusion : Notre étude était orientée vers une population estudiantine à la dernière année d’étude des sciences médicales à la faculté de médecine, université de Tlemcen. Elle confirme la méconnaissance des organismes de l’éthique universitaire et de sa réglementation « la charte de déontologie et de l’éthique universitaire » ; elle affirme l’ignorance de certains droits et devoirs de l’apprenant universitaire dans la faculté ; et elle jette la lumière sur la nature des relations entre les acteurs de l’éthique universitaire, qualifiées comme complexes, génératrices de problèmes éthiques et à l’origine d’incompréhension et d’inquiétude pour l’apprenant. Elle pourrait servir comme une référence à la tutelle pour rehausser la dimension éthique dans la formation des facilitateurs et la qualité des rapports inter acteurs en milieu universitaire.