le diagnostic et le constat de décès : analyse des difficultés rencontrées lors du diagnostic de la mort et de la rédaction du certificat de décès enquête qualitative prospective auprès de 96 médecins ( internes - généralistes - spécialistes )

Abstract

Le diagnostic de la mort a toujours représenté un problème important, ce diagnostic aboutit à un fait d’une extrême importance socio-juridique : le constat de décès, tout médecin, quelle que soit sa spécialité y est confronté d’où l’intérêt de poser la problématique suivante : est ce que le diagnostic de la mort et la certification de décès sont maitrisés par tous les médecins et quelles sont les difficultés éprouvées lors de la rédaction du certificat de décès ? Afin de répondre à cette problématique et après avoir traité le sujet théoriquement, une étude qualitative prospective auprès des médecins de la wilaya de Tlemcen a été faite pour évaluer leurs pratiques face à un décès et identifier leurs éventuelles difficultés. Nous avons réalisé une étude qualitative prospective au moyen d’un questionnaire adressé aux médecins des différents établissements de santé de la wilaya de Tlemcen. le questionnaire a été envoyé à 96 médecins (internes 31.3%, généralistes 36.5%, spécialistes 32.3%), (Expérience : moins de 5 ans : 39.58%, plus de 5 ans : 29.17%). 81.1% de ces médecins participent aux gardes, 8.3% n’ont jamais été face à un décès, 56.4% ont déjà ressenti des difficultés à diagnostiquer la mort, 62.1% ont recours à des examens complémentaires pour confirmer ce diagnostic, seulement 30.9% des médecins pensent à examiner systématiquement le corps du défunt. 87% ont déjà ressenti des difficultés à déterminer la cause du décès. 61.4% Eprouvent des difficultés à cocher l’obstacle médico-légal et 68.1% ignorent ses conséquences. Notre étude a pu montrer que le diagnostic et la certification de décès posent plusieurs problèmes. L’examen du corps n’est pas toujours systématique et la détermination de la cause ainsi que la datation du décès étaient très difficiles. L’OML est mal connu ainsi que ses recommandations et ses conséquences. La certification de décès est donc loin d’être un acte facile pour les médecins, ce travail mettait en avant la nécessité d’améliorer la formation des étudiants et des médecins afin de diminuer les difficultés et éviter les erreurs qui peuvent être graves.