Analyse des débits de crue et d’étiage du bassin versant d’Oued Khemis (NW Algérien).

Abstract

Le dimensionnement des ouvrages hydrauliques et leur exploitation sont toujours liés aux débits extrêmes (crue-étiage). Ces extrêmes hydrologiques sont des évènements hydroclimatiques, calqués sur les contrastes de saison, de longueur relative, tant en Algérie qu’ailleurs. En d’autres termes, ce sont des variations périodiques du régime hydrologique dans le temps. Les fluctuations de ces débits extrêmes peuvent être marquées par une hausse ou une baisse, voire une stabilité, selon l’évolution temporelle des séries. Le bassin versant d’Oued Khemis se situe dans l’extrême Nord-ouest algérien, affluent de la Tafna et jouit d’un climat semi-aride. Ce bassin s’étend sur une superficie de 350 km², reçoit des précipitations annuelles moyennes de 411.6 mm sur une période de 49 années (1972/1973- 2020/2021). Le débit est de 0,63 m3/s, sur la période de (1972/1973 – 2010/2011). L’étude des débits extrêmes dans les bassins non jaugés présente un grand défi. Pour l’estimation des débits maximums en appliquant les formules empiriques classiques les plus utilisées en Algérie qui sont : Taibi-ANRH, Sokolovsky, Giandotti, Turazza, et Mallet-Gauthier ainsi que la méthode du Gradex. Les erreurs qu’engendre l’utilisation de ces formules peuvent entrainer soit une mauvaise utilisation des ouvrages hydrauliques, soit des frais inutiles. Les résultats obtenus pour notre bassin montrent que la méthode du Gradex est la plus fiable pour les différentes périodes de retour. Egalement pour les débits minimums, nous avons utilisé la méthode des débits classés, suivie par l’estimation des débits d’étiage caractéristiques. Ensuite, le volume emmagasiné, pour les différentes périodes de retour, peut être obtenu en calculant le coefficient de tarissement à l’aide des hydrogrammes de crues.