enquête ethnobotanique sur les plantes médicinales utilisées dans le traitement des troubles fonctionnels intestinaux

Abstract

Les TFI posent un problème majeur de santé publique. Le recours à la phytothérapie est fréquent en Afrique notamment en Algérie. Notre étude a pour buts d’évaluer l’importance de ce recours dans le traitement des TFI, en précisant le profil épidémiologique de ces patients, de recenser les principales plantes médicinales utilisées à cet effet, identifier les modalités de leur usage et leurs effets secondaires ainsi que d’autres informations empiriques. Dans ce sens un questionnaire a été mené, l’amélioration a été évaluée selon l’échelle visuelle analogique. 140 patients ont été interrogés avec une moyenne d’âge de 42,26 ans. Dans notre étude vingt-neuf plantes médicinales ont été recensées dont les plus fréquemment cité par la population d’étude : Thymus vulgaris (11.62%), Verbena officinalis (8.37%), Cumimum cymimum (7.44%), Foenuculum vulgare (6.97%), Pimpinella anisum (6.04%), Zingiber ofiicinalis (4.65%) et sena angustifolia(4.65%) . La partie la plus utilisée était les fruits (20,68%), suivies par les feuilles (17,24%) et les graines (10,34%), et le mode de préparation le plus pratiqué était l’infusion. La durée de l’utilisation était dans la plupart de temps à la demande dans (52%) de cas. Tous les patients étaient satisfaits par l’amélioration de leurs symptômes. Aucun effet secondaire ni toxicité n’a été signalé. En revanche des contre-indications à l’utilisation de ces plantes ont été retrouvées, ce qui a permis de conseiller les personnes concernées. A la lumière de ce travail, l’efficacité des plantes médicinales est reconnue dans le soulagement des symptômes des TFI, mais leur utilisation conventionnelle devra passer par multiples recherches afin de préciser leur efficacité et innocuité