La conjoncture économique mondiale et l’économie algérienne, entre défis et opportunités.

Abstract

Malgré un potentiel tarissement de ses réserves en hydrocarbures, l’Algérie reste un pays riche. Cette abondante richesse constitue à la fois une bénédiction et une malédiction. Le processus de la diversification de la production nationale et du développement du secteur privé, face aux diverses fluctuations des cours mondiaux du pétrole et du gaz, aura eu des difficultés à se développer lorsqu’on sait que 36% du PIB, 70% des recettes publiques et 98% des exportations proviennent des hydrocarbures. Cet Etat de dépendance économique omniprésente vis-à-vis des énergies conventionnelles renforcé par la crise financière internationale, vient encore de nos jours fragiliser la réalisation des différents plans de relance économique même si parfois la hausse des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux, avait permis la mise en place de politiques économiques et sociales ambitieuses. Par conséquent, en matière de défis économiques pour mener à bien la transformation et la diversification de l’économie algérienne, il est tout à fait naturel du moins dans un certain point d’accorder une relative attention au substitut du tout pétrole, les énergies renouvelables, sans lesquelles les deux principaux secteurs industriel et agricole en l’occurrence, se retrouveront encore laminés par le poids de la consommation d’une démographie sans cesse croissante en butte aux désidératas des cours pétroliers dont dépendent grandement les importations algériennes. L’objectif de ce travail reposera donc sur une esquisse empirique visant à identifier le double impact de la fluctuation des prix de pétrole et de la crise des dettes souveraines sur les avoirs en devises étrangères d’une part et sur la production nationale d’une autre part. Pour une fréquence annuelle (1986-2017), il a été fait appel pour notre analyse à la technique ARDL bound testing approach.